Bien gérer les typographies sur Powerpoint

Découvrez le sens caché des typos et devenez un expert en communication inconsciente !

Bessy

Entre le fond et la forme, pourquoi choisir ?

Votre message, qu’il soit pour une présentation externe, à des clients ou à des investisseurs, ou interne, à un comité de direction ou à des employés, doit être clair dans son fond, mais également dans la forme qu’il prend.

Ce que vous avez à dire mérite d’être lu, compris et retranscrit, et mprez vous aide à devenir mémorable, au travers de chacune de vos présentations.

Pour cela, rien de tel que de s’intéresser aux typographies, si utiles, et pourtant si souvent négligées. Les typographies sont multi-sensorielles, c'est-à-dire qu'elles affectent plus d'un de vos sens et peuvent facilement susciter des émotions, avant même que nous ne lisions le mot. Nous réagissons aux typos tous les jours, même si nous n'en sommes pas conscients.

1. Les idées reçues sur les typos (parce que les clichés ont la vie dure)

Arial et Calibri, les seules solutions ? Oh que non ! Et on ne parle même pas du Comic Sans -que l’on vous déconseille d’utiliser, au vu de la très mauvaise réputation de cette police.

Des typographies, il en existe des centaines, voire des milliers, mais on utilise souvent les mêmes. Pourquoi ? Faute de temps ? De connaissances ? D’envie ? Le résultat en est que, le plus fréquemment, on prend les typographies proposées par défaut et on ne cherche pas plus loin. Car, après tout, « Si c’est lisible, c’est le principal, non ? ».

Alors, oui dans l’idée, mais ça ne suffit pas.

Une typographie est là pour faire vivre votre idée, votre contenu, votre message. Négliger la typographie, c’est négliger la moitié de votre dur labeur. Négliger la typographie, c’est risquer de perdre une partie de ses interlocuteurs dans une présentation, car ils seront trop occupés à déchiffrer les lettres (si vous choisissez une police trop fantaisiste telle que Papyrus ou une écriture gothique, par exemple) ou parce que les polices choisies ne colleront pas avec le message véhiculé (par exemple, si vous communiquer une nouvelle de la plus haute importance dans une typographie cursive, avec une police enfantine…).

Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas graphiste que vous devez omettre cet aspect. Il est la base de toute présentation, car l’œil s’attache d’abord aux formes, puis s’enquiert du fond.

2. Ce que votre cerveau comprend… inconsciemment

Au détour d’un titre ou d’un texte, vous trouvez une typographie sérif (c’est-à-dire, avec un empattement/patin sur le bas des lettres) à patins fins, et votre première pensée est certainement « Le sujet doit être élevé et intellectuel. » ou encore « Le sujet doit être lié au luxe, à du haut-de-gamme. » C’est normal, c’est votre cerveau qui l’a associée aux magazines de mode tels que Vogue, qui utilise une typographie sérif sur ses titres et sous-titres, ou aux institutions culturelles, telles que l’Opéra National de Paris qui en use sur son site internet.

Ainsi, si vous souhaitez donner une dimension classique et intellectuelle à votre présentation, l’usage d’une typographie sérif à patins fins est chaudement recommandé.

Autre exemple, vous observez une affiche écrite dans une typographie manuscrite. Instinctivement, vous allez vous en rapprocher, car cette typographie est plus difficile à déchiffrer et amène un rapport de proximité avec son lecteur. Les typographies manuscrites personnifient le message et créent un lien direct entre vous et l’auteur. Elles sont souvent utilisées pour les signatures, également… or une signature est typiquement utilisée comme lien entre deux personnes.

Ainsi, toute typographie induit un message, et réfléchir à la portée de son contenu est indispensable pour choisir efficacement la police qui servira votre texte.

3. Quand la typographie rencontre la publicité

En conséquence de ces messages sous-jacents que véhiculent les typographies, on observe de nombreuses modifications typographiques dans le paysage communicationnel, et notamment dans la publicité. Les experts en communication l’ont bien compris, une typo peut en dire beaucoup !

Prenons l’exemple du logo de LEGO, qui a subi une belle évolution typographique entre 1934 et aujourd’hui.

La première version arborait une typographique capitale très semblable à une entête de journal. La police choisie dénotait l’aisance des consommateurs de LEGO et inspirait confiance, paraissant « noble ».

En 1946 apparaît la couleur dans le logo, pour faire ressortir chacune des lettres capitales. Le côté journalistique a disparu pour laisser place à une boîte de jeu ; instinctivement et inconsciemment, le cerveau comprend qu’il a affaire à une entreprise de jouets.

Enfin, c’est à partir de 1953 que la typographie de LEGO adopte sa forme quasi-finale, à savoir une typo enfantine, très arrondie et épatée, qui invite au jeu au premier coup d’œil. Ce choix permet à la marque de se faire reconnaître facilement et de transmettre un message immédiat au consommateur.

La typo évoluera quelque peu par la suite, mais l’esprit restera le même.

Transmettre un message en un mot grâce à une typo, c’est possible ; LEGO en est la preuve.

Transmettre un message en un mot grâce à une typo, c’est possible ; LEGO en est la preuve.

4. Le coin technique, aka la boîte à outils

Choisir la typographie que l’on veut utiliser pour ses présentations, c’est bien, pouvoir l’intégrer, c’est mieux !

  1. En effet, en fonction des versions d’applications que vous posséder, l’intégration de certaines polices pourra se révéler plus ardue.

    La solution de sécurité, même si elle n’offre qu’une gamme limitée de possibilités, est d’user d’une typographie dite « system ». Grâce à cela, vous n’avez pas à installer de fichier de police sur votre ordinateur ou sur celui du receveur, et la présentation peut être livrée brute.

    Il faut toutefois apporter une nuance, car en fonction de la version de l’outil Powerpoint, la bibliothèque de typos à laquelle vous aurez automatiquement accès sur votre logiciel est différente. Par exemple, sur les versions Office avant 2013, il est préférable de se cantonner aux typos comme Arial, Garamond, Georgia, Verdana, Times New Roman et Tribuchet. Cela évitera les mauvaises surprises lors de l’exportation.
  2. Si vous souhaitez sortir du cadre des typos “system” avec des polices qui ne sont pas forcément installées de base sur tous les ordinateurs, une excellente alternative est d’utiliser une font proposée parmi la librairie Google (intégrer un lien).

    Dans ce cas de figure, il faudra alors incorporer la typo choisie à la présentation :

    - Sur l’interface Powerpoint, cliquer sur Fichier, puis Options
    - Dans Enregistrement, cocher Incorporer les polices dans ce fichier

    Pour qu’elle fonctionne, cette opération nécessite d’opter pour une typo en format TTF avec une propriété “installable”, ce qui est le cas de toutes les fonts issues de la librairie Google. C’est pourquoi il est autorisé d’effectuer cette opération avec des Google Fonts uniquement.

    Vous pouvez également utiliser des fonts issues de la suite Adobe, avec laquelle la compatibilité des typographies sur tous vos supports est favorisée. Pour un usage plutôt orienté print, Dafont offre par ailleurs une quantité impressionnante de solutions gratuites.
  1. Vous avez trouvé, sur un site internet random, une typographie intéressante pour votre présentation, mais vous ne connaissez pas son nom ? Certains outils vous permettent de les retrouver facilement, à partir d’une image, et vous indique où vous pouvez vous procurer la police correspondante, que celle-ci soit gratuite ou payante. En voici quelques uns :

    - www.myfonts.com/WhatTheFont/
    - www.fontsquirrel.com/matcherator
    - www.whatfontis.com/
    - https://www.fontspring.com/matcherator?source=graphiste-com-blog&utm_source=graphiste-com-blog

    Par ailleurs, vous pouvez vous balader sur les interfaces de ces sites, même sans rechercher une police précise à l’origine, car ils possèdent des catalogues de typographies très fournis. Myfonts est certainement le vendeur de typographies le plus connu, car fonctionne un peu à la manière d’Amazon.
  2. Dernier cas de figure : si vous souhaitez utilisez une police d'écriture propre à votre charte et l’utiliser sur votre document, ou que vous travaillez sur un projet qui nécessite absolument l’utilisation d’une typo spécifique (autre qu’une typo system et une font Google) afin de répondre au fort enjeu associé, il vous faudra "vérifier la qualité" des typographies qu’il faut intégrer à la présentation : s'assurer du format de fichier (TTF), ainsi que de sa faculté d'incorporation comme indiqué ci-dessus. Certains outils disponibles sur le web permettent ce type de conversion.

Breaking News, l’actu typo

Les polices par défaut évoluent comme des Pokémons !

Microsoft a annoncé que sa police par défaut -actuellement Calibri- changeait ! Depuis juillet 2023, vous avez donc peut-être remarqué que la sempiternelle police Calibri faisait peu à peu place à sa remplaçante, Aptos. Cette dernière était en développement depuis 2021, avec quatre autres polices développées par le géant du numérique.

Aptos est une toute nouvelle police qui se veut minimaliste, avec ses traits sans sérif et ses lignes épurées. Bientôt intégrée dans tous les supports de Microsoft Office, la police a été créée afin d’être la nouvelle référence de police professionnelle, claire et adaptable à tous supports.

La particularité de cette police ? Son créateur, Steve Matteson, l’a créée à la main dans un premier temps, et non à l’ordinateur, pour faire ressortir certaines lignes jusqu’ici introuvables dans les typographies proposées par Microsoft. Vous pourrez donc retrouver dans cette police des lignes plus fines et des ronds à la place des points sur les “i” (faut-il en profiter pour changer la célèbre expression « remettre les points sur les “i” » ?) qui, selon S. Matteson, rendent la police plus naturelle.

Serez-vous conquis par ce changement ?

Pour aller plus loin

En parallèle de la typographie et de la recherche de polices, il y a bien sûr les très connus « gras », « italique » et « souligné » qui peuvent être utilisés pour mettre votre texte en valeur. Attention cependant à ne pas en abuser, car cela peut vite rendre votre texte illisible !

Le gras, par exemple, est à utiliser avec parcimonie. S’il est employé correctement, il servira à mettre en relief vos informations les plus importantes. En revanche, évitez de « tartiner » vos présentations de « gras », car alors, plus rien ne sera mis en valeur et cela desservira votre message.

L’italique, quant à lui, sert à mettre en valeur des citations, des proverbes, des paroles rapportées ou des mots issus d’un jargon spécifique ou d’une langue étrangère. Les anglicismes, pas de souci, mais en italique, c’est mieux !

Enfin, avec l’avènement d’internet, on utilise désormais le souligné pour les liens. Sur des sites web ou des présentations, attention à son utilisation, car on s’attend à une information « cliquable ».

Des questions ? Des problèmes insolubles ? Besoin d’un expert ? Les équipes mprez sont disponibles pour vous accompagner dans l’élaboration de vos présentations. Alors, si la recherche de typos vous ennuie, laissez-la nous ;-).

Sources :

https://www.studiogazoline.com/la-signification-inconsciente-des-polices-de-caractre

https://deligraph.com/evolution-logo-lego/

Ce qu'il faut retenir :

  • Le cerveau regarde d'abord la forme, puis le fond, alors soignez votre présentation. 
  • Tout être humain possède un système de référence ; servez-vous-en pour transmettre vos messages !
  • Pas besoin d'être un as du graphisme pour choisir des typos orginales ; Internet regorge d'outils utiles. 
  • Microsoft a révélé une nouvelle police par défaut : Aptos. 

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